C'est comme si je me tapais une des pires descentes de ma vie.
Cela m'a
pris hier soir avec des envies de me flinguer, des visions de
pendaisons - je pense en images comme j'ai une mémoire visuelle.
Et ça
continue ce matin, hier, je savais pas bien mais là, il y a ces
palpitations typiques, cette espèce de nervosité agaçante, cette
incapacité totale à tout sauf aux automatismes.
Cette sensation papillonnante dans le haut du dos comme un voile
d'irréel.
Ces tremblements dans les mains, cette espèce de tremblement
de soi, j'ai même envie de boire c'est dire.
Le truc c'est de reconnaître, après, quand on sait que c'est une
descente, on sait que ça va forcément s'arrêter, tout est question de
patience.
Même si, même en reconnaissant ça m'angoisse toujours, je pense que
c'est l'esprit qui prend le pas sur le rationnel et qui amplifie tout
pour me ramener à d'autres automatismes.
D'ailleurs rien que le fait que je sois capable d'en parler c'est
plutôt positif tu me diras.
[...]
C'est sûr que moi, en descente, je peux me taper la piste noire ^^
Cela fait parti du deal, tout se paye, le Bon se paye avec une descente,
c'est comme ça, che la vita.
Juste que je n'avais jamais expérimenté cela sans béquille chimique,
ou autre privation extrême de sommeil voir même expérience charnelle
intense.
Quand à gérer une descente, pas 50 000 solutions soit tu peux dormir,
soit tu peux remonter, soit tu dois te contenter des trucs automatiques
en faisanr illusion en attendant que ça passe.
[...]
Je me tape une descente vraiment pas sympa et en plus, ce n’est même
pas vraiment une descente puisque je sais bien que je n’ai rien pris…
Tremblements, nerfs à vifs, pensées désordonnées, fatigue intense, on
dirait que j’ai pris un mauvais X…
Logiquement, je relie ça à la dernière soirée.
Plus j’y repense plus je me dis que j’aurais dû aller m’isoler quelque
part tranquillement plutôt que de rebondir – mal – sur le speed
d’après.
Extrait de correspondance.